24 novembre 2012

Introduction


Ces Contes Psychanalytiques doivent leur existence à de belles rencontres. La rencontre avec les petites personnes et les grandes personnes avec lesquelles j’ai travaillé, soit à l’IRECOV Beau-Site ("Institut d’Éducation et de Rééducation de l’Ouïe et de la Vue"), soit à la Clinique de La Borde ; la rencontre avec les collègues ; la rencontre avec la Psychanalyse et la Psychothérapie Institutionnelle.

Ces contes doivent leur naissance à Jean-Jacques Martin, qui a été le pilier des séminaires de l’EPIC, École de Psychiatrie Institutionnelle de La Chesnaie, pendant de longues années. Au cours d'un des séminaires de l'EPIC, j'avais présenté "Mademoiselle Papillon par Madame Tomate".  Jean-Jacques m'avait dit: "Il faudra que tu publies, ça pourrait s'appeler Contes Psychanalytiques".

La plupart de ces textes ont été numérisés par Julie Sachet. Les dessins illustrant Mademoiselle Papillon sont de Clémence Berger.

Je rends hommage ici à toutes et tous, à chacune et à chacun.


J’ai réorganisé la présentation des textes ainsi :

Tout d’abord le texte inaugural, Mademoiselle Papillon, par Madame Tomate, à tout seigneur tout honneur, suivi d'un hommage à Jean-Jacques Martin.

Inaugural parce que premier de la série. Inaugural également parce qu’il est emblématique de ce que peut être, parfois, une rencontre.

Puis des textes « généralistes », petites histoires institutionnelles d'hier et d'aujourd'hui, fantaisies rabelaisiennes.


Un texte psychiatrique et institutionnel, « labordien », « La cigale et la fourmi ».

Suivent des récits de rencontres avec des enfants, enfants sourds, enfants déficients visuels, et l’ami Ronaldino, ni sourd ni malvoyant.

J’ai ajouté aux textes qui étaient déjà présents sur ce blog  « Arara ou Mademoiselle Fleur Pleure », texte antérieur à Mademoiselle Papillon. Bien que le style en soit encore hésitant, et parfois peut-être peu fluide (j’étais toute jeunette dans ce genre d’écriture), j’ai décidé, après quelques hésitations, de le faire figurer ici. Arara a été, non pas "mon plus grand professeur en surdité", mais "Mon professeur en surdité". Après ma rencontre avec elle, tout à changé. Je me devais de lui rendre hommage.

J’ai choisi de terminer cette présentation par un texte qui s’appelle  « La Part de l’Ombre ». Il est une ouverture sur ces zones d’ombre que nous portons tous en nous, d’une façon ou d’une autre, qui se révèlent à un moment ou à un autre. Il témoigne de nos partages en humanité.


Il se pourrait qu’arrivent encore deux autres textes, « Les Anges dans nos Campagnes », l’histoire de ma rencontre avec un enfant sourd, poursuivi par des fantômes à la forme d’anges, petit frère décédé avant sa naissance, dont on ne lui avait jamais parlé. Ce texte… n’est pas encore écrit. Et un autre texte, labordien, travail à partir d’un atelier chant, rencontre avec des patients, réflexions autour de la voix. Celui-là est écrit, perdu dans je ne sais quelles oubliettes, peut-être resté en carafe dans un carton de déménagement à la cave ? La cave, tout comme le grenier, c’est l’inconscient, ça devrait pouvoir remonter un de ces jours.

Pour une présentation cohérente, j’ai réactualisé toutes les publications, afin d’éviter qu’un texte écrit en 2012 soit annoncé comme mis en ligne en… 2011 ! L’inconscient ignore le temps, mais tout de même….

Françoise Tomeno
24 novembre 2012